Jean-Sébastien Sauvageau
Jean-Sébastien Sauvageau
Le drapeau rouge
Jean-Sébastien n’est pas l’archétype du «coach potato», mais de son propre avis, vint un moment dans sa vie où il a fallu qu’il se prenne en main.
« Ça remonte en 2017, moi et ma conjointe venions d’avoir notre troisième enfant, en tant que parents, on a parfois tendance à s’oublier… Une infirmière était venue me visiter sur mon lieu de travail, je n’oublierai jamais ses propos : “Vous savez, la meilleure assurance dont vous disposez pour voir grandir vos enfants est votre propre santé”. Ça a été l’élément déclencheur ».
Jean-Sébastien n’était pas sédentaire pour autant, il roulait beaucoup à vélo. Mais au fil des années, de façon perfide, près de 15 kilos se sont ajoutés au pèse-personne. Un taux de cholestérol trop élevé s’était aussi invité.
« Ça a été mon wake-up call. »
Le coureur en herbe se met à l’entraînement et fait appel aux services d’une nutritionniste. Premier objectif : le demi-marathon du Marathon de Montréal. « Mon premier événement de course à vie, j’ai complété les 21,1 km en 1:51, un chrono que je n’ai jamais surpassé par la suite. » Suivront plusieurs autres courses de diverses distances qui le mèneront jusqu’à l’épreuve reine, le marathon.
Puis, l’idée de conjuguer activités sportives et levées de fonds commence à faire son chemin.
Jean-Sébastien participe d’abord à un événement cycliste, amasse des dons et remet le tout aux Auberges du Cœur, un regroupement de maisons d’hébergement pour jeunes en difficulté et sans-abri dont sa sœur assure la direction.
« La pratique du sport – dont la course à pied – m’a beaucoup apporté, j’ai eu envie de donner à mon tour. »
Il ne s’arrête pas là. Par le biais de la Fondation du Grand Montréal, il met sur pied sa fondation : Azimut. En 2013, il atteint, avec son partenaire de montagne, le sommet du Kilimandjaro et amasse plus de 20 000$. Infatigable, notre marathonien au grand cœur poursuit sa route. Il contribue par la suite au programme « Étudiants dans la course », ce fabuleux projet qui amenait des jeunes de divers quartiers vivants avec des difficultés tout aussi variées, à se joindre à un programme d’entraînement de plusieurs mois pour finalement prendre le départ du Marathon de Montréal, rien de moins.
« Ces jeunes s’impliquent et se dépassent sur tous les plans. Non, mais quel courage ils doivent démontrer. »
Inlassable, Jean-Sébastien n’est pas près d’accrocher ses chaussures. Après avoir taquiné la montagne lors d’épreuves de courses en sentiers, il compte bien participer à bien des courses encore, sur route et sur sentiers, avec toujours ce désir de donner au suivant. Le Marathon Beneva de Montréal fait d’ailleurs partie de ses plans…
SPRINT FINAL
Je cours avec ou sans musique ?
« Avec ».
Après un bon entraînement ou une compétition, je me gâte, sans culpabilité avec quel plat ?
« Un deuxième petit-déjeuner ».
Il m’arrive de courir sur un tapis roulant?
« Jamais ».
L’événement de course auquel je souhaite participer ?
« Le Marathon de New York ».
Un(e) coureur(euse) qui m’inspire.
« Ma conjointe, elle est tellement plus constante que moi ».
Une lecture inspirante
« Autoportrait de l’auteur en coureur de fond, de Haruki Murakami ».
En un mot, quel type de coureur suis-je ?
« Passionné ».